Pianiste de formation, Anne Hudry s’est tournée vers la peinture dans les années 80, suite à une rencontre avec un facteur de clavecins pour qui elle a décoré de nombreux instruments. A travers cette expérience, elle a développé pendant une longue période une technique pointue et un style très figuratif et réaliste, dont les sujets étaient issus de la nature (natures mortes, peintures florales et animalières essentiellement). La matière qu’elle utilisait durant cette période étaoit la gouache (peinture totalement sous-estimée s’il en est!) qu’elle vernissait ensuite pour en assurer la pérennité.
Puis elle a éprouve le besoin d’élargir ses horizons, tant au niveau de la matière utilisée que des sujets se ses toiles. C’est à ce moment là qu’elle choisit de signer ses oeuvres sous le pseudonyme Annhybride, pour marquer la différence entre les deux périodes, et pour souligner le caractère parfois caustique de sa peinture. Elle a ainsi peu à peu évolué vers un monde plus abstrait, plus contemporain, ceci l’amenant à mélanger différentes matières telles que acryliques, encres, pigments en poudre, feuilles de cuivre et d’aluminium, etc. Aujourd’hui, sa peinture est tournée vers l’humain et la nature, et parle souvent des réalités sensibles et politiques du monde.
Les titres des dernières oeuvres en témoignent :
« Les Oubliés », « Vieillesse », « Misère », « Les Condamnés », etc…..
présentent la particulérité de parler de l’être humain et de sujets de société sensibles et très concrets tels que les sans domiciles fixes, la vieillesse et la solitude, la pollution, la déportation, etc.
La démarche de l’artiste est de frapper les esprits en rendant visibles autrement que par la photo ou par l’écrit des thèmes profonds et parfois graves, la finalité étant de sensibiliser de façon marquante le spectateur sur ces sujets.
Pour donner plus de force à son engagement, Annhybride accompagne certaines de ses toiles de textes d’un auteur inconnu qui ne sont pas des explications de sa pensée, mais plutôt une prolongation de cell-çi.
D’autres toiles sont des représentations de la nature, plus ou moins abstraites, et plus ou moins imaginaires. Le thème des arbres y est récurrent, notamment les forêts de bouleaux, symboles de sagesse, d’amour et de vie.